mercredi 15 juin 2011

L'avion solaire a touché terre – Metro

Mis à jour 14-06-2011 22:22
L'avion solaire Solar Impulse, après son décollage de l'aéroport de  Bruxelles, le 14 juin 2011

L'avion solaire Solar Impulse, après son décollage de l'aéroport de Bruxelles, le 14 juin 2011 Photo : Nicolas Maeterlinck/Belga/AFP

L'avion solaire a touché terre

Le Solar Impulse, propulsé par l'énergie solaire, a atterri ce soir au Bourget.


L'avion expérimental Solar Impulse aura fini par atteindre son but : atterrir à l'aéroport du Bourget, en région parisienne. Après un premier échec ce week-end en raison de la météo, l'avion a mis un peu plus de 16 heures pour faire Bruxelles-Paris. Il avait décollé de la capitale belge à 5h10 ce matin et a atterri à 21h15 sur le tarmac du Bourget.

Le vol aurait cependant pu être beaucoup plus court mais Solar Impulse a dû patienter avant de pouvoir se poser sans danger. Arrivé aux alentours de 15 heures au sud de Paris, dans la région d'Auxerre, il a été contraint d'attendre pour ne pas prendre de risque.

En effet, avec la chaleur, le survol de certains obstacles peut se révéler dangereux. "Les zones les plus chaudes, par exemple le toit d'un hangar, une autoroute ou une gare", génèrent "des bulles d'air ascendantes qui risquent de déstabiliser l'avion", un risque qui s'atténue avec la fin du jour, a expliqué pendant le vol Raymond Clerc, le responsable de mission, sur le blog de l'aventure.

Le pilote André Borschberg a donc dû "passer le temps" jusqu'au coucher du soleil et attendre également qu'un couloir aérien se libère. L'un dans l'autre, Solar Impulse - dont le projet a coûté 75 millions d'euros - n'a pu se atterrir avant 21 heures. De l'envergure d'un Airbus mais du poids d'une voiture, l'avion est logiquement très sensible aux turbulences et son pilote constamment "ballotté". Hors, "la traînée générée par les ailes des avions pouvant se manifester plus de dix minutes après leur passage", a expliqué Raymond Clerc.

Ce deuxième vol international, le premier avec un atterrissage dans l'Hexagone, ne sera cependant pas homologué car l'avion, censé fonctionner uniquement à l'énergie solaire, avait dû recharger 40% de ses batteries avec du courant conventionnel avant cette nouvelle tentative.

Pour rappel, le Solar Impulse est entré dans l'histoire de l'aéronautique en juillet 2010 en assurant un premier vol de 24 heures sans interruption et uniquement propulsé par ses panneaux solaires et ses batteries. Ses ailes sont recouvertes de 12.000 cellules photovoltaïques et reliées à quatre moteurs électriques d'une puissance de 10 chevaux chacun.

Au salon du Bourget, qui s'ouvre le 20 juin, la libellule géante trônera parmi des stars de l'aviation comme le super jumbo A380 d'Airbus. Une reconnaissance d'autant plus gratifiante que c'est la première fois que les organisateurs de cette grand-messe de l'aéronautique désignent un invité d'honneur.

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