Photo : AFP
Un cocktail chimique dans nos assiettes?
Une étude publiée mercredi par l'Agence nationale de sécurité sanitaire fait le point sur les substances chimiques que nous ingurgitons. Et conclut à une bonne maîtrise globale des risques, bien que certaines populations soient plus exposées que d'autres.
Une plongée dans nos assiettes. C'est ce qu'a réalisé l'Anses, l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Pendant quatre ans, le contenu de nos repas a été passé au crible par ses scientifiques dans le but de mesurer notre exposition aux substances chimiques contenues dans les aliments que nous ingurgitons, et d'évaluer les risques auxquels nous nous exposons, sur le long terme, en mangeant. Cette "photographie très large", comme la présente Marc Mortureux, directeur général de l'Anses, est rendue publique ce matin.
En tout, ce sont 445 substances qui ont été recherchées (dont 283 pesticides, mais aussi des métaux lourds, des additifs, des contaminants issus des activités humaines comme les dioxines, les PCB, les retardateurs de flammes…) dans 20 000 aliments, les plus répandus en France et préparés "tels que consommés" (c'est-à-dire par exemple que les oranges ont été épluchées).
Il en ressort que, parmi les substances recherchées, 361 ont pu faire l'objet d'une évaluation. Et que, pour 85% des aliments testés, le seuil toxicologique de référence n'est pas dépassé. Ce qui signifie qu'ils ne présentent pas de risque pour la population générale. "Cette étude confirme le bon niveau de maîtrise des risques sanitaires associés à la présence potentielle de contaminants chimiques dans les aliments en France", note l'Anses.
Mais l'étude, qui met en évidence des apports en sodium (sel) trop élevés, pointe par ailleurs des risques de dépassement des seuils toxicologiques admis dans 15% des aliments et pour une douzaine de substances (plomb, aluminium, dioxines et PDB, sulfites, diméthoate, etc.) Ce qui signifie que "le risque ne peut être écarté pour certaines populations", notamment celles qui consomment ces aliments en de grandes quantités.
C'est le cas des mangeurs de thon et des poissons gras (aliments fortement contaminés par diverses substances chimiques), des grands amateurs de pâtes (aluminium), des buveurs de café (cuivre, arsenic inorganique et acrylamide), des enfants qui boivent du lait (plomb arsenic inorganique). Mais pour savoir véritablement de quels risques il s'agit, "des travaux complémentaires seront nécessaires", reconnait l'Agence.
Si l'on ne peut se passer de son petit noir le matin et de ses sushi le soir, le meilleur moyen de se prémunir contre des risques de surexposition aux contaminants chimiques contenus dans les aliments est de diversifier son alimentation. Et donc d'alterner café et thé, pour commencer!
Original Page: http://www.metrofrance.com/x/print2web/2011/06/29/Do99bR63wCx2gulnS8Do0w/index.xml
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