mercredi 22 juin 2011

Deuxième nuit de violences religieuses à Belfast - LeMonde.fr


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Deuxième nuit de violences religieuses à Belfast

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 22.06.11 | 08h17  •  Mis à jour le 22.06.11 | 08h25

 

La police accuse des membres de l'UVF, un groupe paramilitaire pro-britannique, d'être à l'origine de cette éruption de violence.

La police accuse des membres de l'UVF, un groupe paramilitaire pro-britannique, d'être à l'origine de cette éruption de violence.AFP/PETER MUHLY

Un photographe de presse britannique a été blessé par balle à la jambe mardi 21 juin au soir à Belfast lors de nouvelles violences entre catholiques et protestants. Touché au mollet, le photographe de l'agence britannique Press Association a été hospitalisé. La veille, deux personnes avaient dû également être hospitalisées à la suite de blessures par balle, selon la police.

Les violences qui ont mis aux prises entre 400 à 500 catholiques et protestants dans la nuit de lundi à mardi, ont commencé lorsque des groupes d'hommes masqués s'en sont pris à des habitations de Short Strand, une enclave catholique en zone protestante, dans l'est de la capitale de l'Irlande du Nord, selon les autorités. Les violences ont repris mardi soir après que la chaîne locale de télévision UTV a fait état de l'hospitalisation dans un état grave d'un homme, le crâne fracturé par un parpaing. "C'est probablement la pire éruption de violence vue depuis bien longtemps dans ce secteur", a déclaré le directeur adjoint de la police d'Irlande du Nord, Alistair Finlay.

Les manifestants, visage masqué et habillés en treillis, ont lancé des cocktails Molotov, tiré des feux d'artifice ou des fumigènes contre la police, lapidant ses véhicules. Un policier a été blessé à l'œil après que les manifestants ont tenté à plusieurs reprises d'"aveugler" les forces de l'ordre avec des stylos laser, selon la police.

Ces émeutes, les pires depuis plusieurs années, selon la classe politique locale, interviennent au début de la saison des défilés de la communauté protestante, qui sont autant de sources potentielles de conflit. Pour le maire de la ville, Niall O Donnghaile, qui a qualifié la situation de "tendue et dangereuse", il s'agit de violences gratuites de la part des protestants, partisans du maintien de l'Ulster sous souveraineté britannique. Mais, pour le député unioniste Michael Copeland, elles répondent à des attaques de biens protestants la semaine dernière par des catholiques républicains. La police accuse des membres de l'UVF, un groupe paramilitaire pro-britannique, d'être à l'origine de cette éruption de violence.

Les "troubles" en Irlande du Nord, qui ont pris fin avec la paix signée en 1998, ont fait, en une trentaine d'années, environ 3 500 morts.

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