mercredi 1 juin 2011

Bactérie mortelle : l'alerte levée pour les concombres espagnols – Metro

Mis à jour 01-06-2011 22:07
Un laborantin prépare un test pour identifier la bactérie E.coli, le 1er juin 2011 dans un institut de Hanovre

Un laborantin prépare un test pour identifier la bactérie E.coli, le 1er juin 2011 dans un institut de Hanovre Photo : Caroline Seidel/AFP/DPA

E.coli : de la contamination à l'intoxication

E.coli : de la contamination à l'intoxication Photo : AFP

Des concombres  le 1er juin 2011 dans une serre à Manschnow en Allemagne

Des concombres le 1er juin 2011 dans une serre à Manschnow en Allemagne Photo : Johannes Eisele/AFP

L'institut Robert Koch le 30 mai 2011 à Berlin

L'institut Robert Koch le 30 mai 2011 à Berlin Photo : John Macdougall/AFP

Rosa Aguilar Rivero, ministre espagnole de l'Agriculture le 31 mai 2011 à Debrecen en Hongrie

Rosa Aguilar Rivero, ministre espagnole de l'Agriculture le 31 mai 2011 à Debrecen en Hongrie Photo : Attila Kisbenedek/AFP

La bactérie E.coli

La bactérie E.coli Photo : afp.com

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Bactérie mortelle : l'alerte levée pour les concombres espagnols


Une épidémie de diarrhée partie d'Allemagne et qui s'étend en Europe s'est encore aggravée mercredi, avec un nouveau décès qui porte le bilan à 17 morts et des centaines de nouveaux cas en Allemagne.

Rien qu'en Basse-Saxe et au Schleswig Holstein, 200 nouveaux cas ont été signalés par les autorités médicales, portant le total à 1.900 cas depuis début mai, d'après l'agence allemande DPA.

"Nous enregistrons une nouvelle poussée de cas de contamination", a déclaré à Hambourg Cornelia Prüfer-Storcks, responsable de la santé de la ville hanséatique, un des principaux foyers de l'épidémie, où le nombre total des malades est monté à 668, 119 de plus que la veille.

L'Union européenne est confrontée à "une crise grave" et tout doit être mis en oeuvre pour identifier le plus rapidement possible la cause de l'épidémie, a déclaré le commissaire européen chargé de la Santé John Dalli. La Commission européenne parle aussi de "crise de consommation partout" en Europe, avec "une diminution radicale de la consommation de fruits et légumes, et pas seulement des concombres", selon un de ses porte-parole.

L'Espagne, les Pays-Bas, dont la production de primeurs avait été mise en cause au début de l'épidémie, mais aussi l'Allemagne réclament des aides de l'Union européenne face à l'effondrement de leurs ventes dans ce secteur. Les autorités sanitaires de Hambourg ont reconnu mardi avoir fait fausse route après avoir soupçonné des concombres espagnols d'être le vecteur de la contamination. Du coup, l'Espagne envisage de porter plainte contre Hambourg.

La Commission européenne a d'ailleurs levé son avertissement aux consommateurs concernant les concombres espagnols, a annoncé mercredi le ministère espagnol de la Santé. Les recherches ont recommencé avec de nouveaux outils pour lutter contre une des plus graves épidémies de ce type jamais observées dans le monde. Elle se manifeste par des hémorragies du système digestif, et dans les cas les plus graves, par des troubles rénaux (syndrome hémolytique et urémique, SHU).

L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a annoncé avoir mis au point un nouveau test, en coopération avec des chercheurs français de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses), pour détecter la bactérie dans les aliments. "Nous espérons que ce test contribuera à découvrir la source de la contamination par la souche 0104:H4 de la bactérie Ehec et à retirer rapidement du marché les aliments à risque", a déclaré le directeur de l'Institut, le Pr Andreas Hensel, dans un communiqué.

L'Université de Münster (ouest) avait annoncé la veille avoir conçu un autre test, qui permet selon elle d'identifier la bactérie mortelle dans un délai de quatre à 24 heures. De nouveaux cas continuent d'être signalés dans le reste de l'Europe, notamment aux Pays-Bas, et jusqu'aux Etats-Unis. Tous les malades ont apparemment transité par l'Allemagne. Dix-sept morts ont été signalées par les autorités médicales allemandes et en Suède, où le premier décès en dehors de l'Allemagne a été constaté mardi.

A Berlin, l'Institut fédéral Robert Koch (RKI), chargé de la veille sanitaire pour le pays, annonçait mercredi treize décès dus à la bactérie -quatre de plus que la veille--, dont neuf des suites du syndrome SHU. La différence entre son bilan et celui des autorités régionales s'explique uniquement par le délai de transmission des informations.

A Hambourg, les autorités sanitaires poursuivent les prélèvements dans les restaurants, les marchés et les magasins pour essayer de découvrir les vecteurs de la bactérie. La ville a lancé des appels aux dons de sang. Le RKI maintient ses recommandations contre la consommation de salades, de tomates et de concombres crus.

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