Les poulets pourraient bien être de nouveau nourris à la farine animale. Photo : StevenW/flickr.com
Les farines animales bientôt de retour?
Le conseil national de l'alimentation envisage de réintroduire les farines animales, interdites depuis la vache folle
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En pleine psychose de "bactérie tueuse", est-ce vraiment le moment de faire ressurgir le spectre de la vache folle? Le conseil national de l'alimentation (CNA) envisage de réintroduire des farines animales pour nourrir les animaux d'élevage.
Le spectre de la vache folle
Lors du scandale de la "vache folle", les farines animales avaient été accusées d'avoir propagé l'encéphalie spongiforme bovine, par des prions. L'opinion publique avait alors découvert que les éleveurs donnaient à manger des carcasses d'animaux morts à des vaches herbivores. Depuis 1994, ces farines sont interdites pour les animaux destinés à l'alimentation.
Lever l'interdiction d'abord pour les poissons
Le rapport d'étape présenté la semaine dernière par le CNA et l'Anses (Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation et de l'environnement) propose de « lever les mesures de police sanitaire » sur les protéines animales transformées.
Les farines seraient d'abord utilisées dans le secteur de l'aquaculture, pour nourrir les poissons. "Dans un deuxième temps, et après un bilan bénéfices/risques", les farines animales pourraient nourrir les porcs et les volailles.
Pas de farines pour les vaches
La Commission européenne a envisagé l'an dernier de revenir sur l'interdiction des farines animales, en respectant deux principes : pas de cannibalisme (ingestion de protéines d'animaux de la même espèce) et pas d'autorisation pour les ruminants, boeuf, moutons, chèvres, qui sont herbivores.
Le projet d'avis du CNA doit être voté en septembre 2011. La France produit chaque année 600 000 tonnes de farines animales. Avant leur interdiction, elles étaient surtout utilisées pour l'élevage de volaille (dinde, poulet) et dans une moindre mesure pour les porcs. Elles ont été remplacées par des protéines de soja, importées et plus chères.
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