Des concombres le 1er juin 2011 dans une serre à Manschnow en Allemagne Photo : Johannes Eisele/AFP
La souche de la bactérie tueuse identifiée
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a confirmé jeudi avoir identifié la souche de la bactérie E.coli qui a tué 18 personnes en Europe, dont 17 en Allemagne.
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Cette fois ça y est, on la tient ! Le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC) vient en effet de confirmer l'identification de la bactérie tueuse qui sévit actuellement dans une bonne partie de l'Europe. Il s'agit en fait d'une souche très rare de la désormais fameuse Escherischia coli (E.coli), qui n'avait jusque là touché qu'une seule victime en Corée en 2005. La cause exacte de la contamination reste toutefois à l'étude...
En Espagne, le Premier ministre Jose Luis Zapatero l'a mauvaise. Il faut dire que les concombres espagnols étant désormais hors de cause, son pays doit désormais faire face à une crise sans précédent pour son agriculture, dont les exportations se sont effondrées... Des pertes évaluées par la Fédération espagnole des producteurs-exportateurs de fruits et légumes (Fepex) "à environ 200 millions d'euros par semaine". De quoi pousser le chef du gouvernement ibérique à réclamer à de l'Union européenne (UE) des "dédommagements pour les préjudices provoqués"...
En attendant, tous les regards convergent vers l'Allemagne. Le décès d'une personne âgée annoncé ce jeudi par les autorités sanitaires de Hambourg porte ainsi à 17 le nombre de morts allemands des suites de l'épidémie, tandis que 2000 cas y ont été signalés. Pis, la grande majorité des cas de contamination ont un lien direct avec l'Allemagne... Sur les sept signalés au Royaume-Uni, trois sont des Britanniques ayant récemment séjourné en Allemagne (comme la Suédoise décédée ce jeudi), et quatre des ressortissants allemands se trouvant actuellement au Royaume-Uni.
Comme si cela ne suffisait pas, la Russie vient d'instaurer un embargo sur les importations de légumes européens. Une décision que n'a que très peu goûté l'UE, qui a qualifié cette mesure de "disproportionnée", les exportations vers la Russie pesant environ 4 milliards d'euros... Une seule certitude aujourd'hui : les crudités, consommés en grande quantité en cette saison, comme les fruits mais aussi la viande, sont dans la ligne de mire des scientifiques. Qui rappellent que la maladie se manifeste par des diarrhées sanglantes et, dans les cas les plus graves, des troubles rénaux.
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