jeudi 2 juin 2011

De la viande de brousse est toujours importée illégalement en France - notre-planete.info

Bébé gorille et son parent

© Gerald
L'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) participe à une vaste opération de contrôle des importations de viande de brousse à Roissy.
Une vaste opération interministérielle de contrôle visant à lutter contre les importations illégales de viande de brousse, à savoir la viande provenant d'animaux sauvages d'Afrique, a eu lieu à l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle du 17 au 26 mai 2011. Ces contrôles ont permis de saisir 460 kg de viande dont 260 kg portant sur des espèces protégées, 540 kg de poissons, 450 kg de fruits et légumes et d'interpeller 9 personnes. Ces résultats illustrent la mobilisation des services de l'Etat contre le "trafic" de viande de brousse qui comporte un risque sanitaire notoire, menace la biodiversité et s'inscrit dans une économie parallèle non négligeable.
Les agents de contrôle ont notamment intercepté des denrées alimentaires telles que : primates, antilopes, pangolins, serpents, crocodile, éléphant, rat des sables... ainsi que des poissons frais et fumés, des mangues, bananes, ignames... en grandes quantités.
A l'initiative de l'OCLAESP, cette opération de contrôles renforcés qui s'est déroulée sur la plate forme aéroportuaire de Roissy CDG, en lien étroit avec le Parquet de Bobigny, a associé les services douaniers, la Gendarmerie des transports aériens (GTA), la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP), le Service d'inspection vétérinaire et phytosanitaire (SIVEP) aux frontières et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Des voyageurs rapportent des produits d'origine animale, provenant parfois d'espèces protégées en dépit de la réglementation l'interdisant formellement pour des raisons sanitaires. Certains le font pour leur consommation personnelle, d'autres pour en faire le commerce. Dans tous les cas, cette pratique présente un risque sanitaire significatif, les denrées alimentaires n'étant pas transportées dans des conditions garantissant leur bonne conservation et sont susceptibles d'introduire sur le territoire d'une part des maladies graves (virus de type Ebola, grippe aviaire, fièvre aphteuse et d'agents pathogènes...), d'autre part des insectes potentiellement vecteurs de maladies humaines, animales et végétales.
Elle contribue aussi à l'appauvrissement des écosystèmes, une partie significative des viandes saisies étant issue d'espèces protégées par la Convention de Washington (CITES(1)). Enfin, revendue en toute illégalité, elle contribue de façon non négligeable à une forme d'économie parallèle.
L'année dernière, une étude publiée dans Conservation Letters évaluait que 5 tonnes de viande de brousse en contrebande transitent chaque semaine, dans des bagages personnels, via l'aéroport Roissy - Charles de Gaulle (France), l'un des plus fréquenté d'Europe.

Notes

  1. Egalement appelée Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), la Convention de Washington est un accord intergouvernemental, adopté le 3 mars 1973. Il veille à ce que le commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.

Source

Opération de contrôle des importations de viande de brousse à Roissy - Gendarmerie Nationale

Auteur

avatar Christophe Magdelaine / notre-planete.info (tous droits réservés)

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