mardi 19 avril 2011

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Tchernobyl, chronologie d'une catastrophe – Metro
Mis à jour 19-04-2011 19:15
Un pompier tente l'impossible le 26 avril 1986 à la centrale nucléaire de Tchernobyl.

Un pompier tente l'impossible le 26 avril 1986 à la centrale nucléaire de Tchernobyl. Photo : AFP

Tchernobyl, chronologie d'une catastrophe

Du 26 avril 1986 à nos jours, retrouvez les grandes dates qui ont marqué la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en Ukraine.


Il y a 25 ans, le 26 avril 1986 au matin, le réacteur 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl - en Ukraine - explosait, projetant des tonnes de matériel radioactif dans l'atmosphère. Pendant des mois des milliers d'hommes vont se battre contre l'ennemi invisible. Chronique de la bataille de Tchernobyl, de 1986 à nos jours.

1. L'origine de l'accident
L'explosion survient lors d'un test sur les circuits de secours. Une série d'erreurs humaines provoque l'explosion du réacteur et la dispersion de substances hautement radioactives.

26 avril, 01H 00. Le test prévu devait se dérouler à une puissance située entre 700 et 1000 MW. Mais suite à une série d'erreurs celle-ci descend à 30MW. Pour débloquer la situation, les opérateurs retirent les barres de carbure de bore, qui servent à piloter la température du réacteur, au-delà des limites de sécurité autorisées. La puissance remonte.

26 avril, 01H 03 à 1h 19. Pour accélérer la remontée, deux pompes supplémentaires sont enclenchées, à une puissance au dessus de la norme de sécurité. Le système demande l'arrêt d'urgence, il est ignoré.

26 avril, 01H 23 et 3s. Début du test : L'alimentation en vapeur est fermée, ce qui augmente la pression dans le circuit. Les générateurs diesel prennent le relais et atteignent leur puissance de fonctionnement à 01H 23 et 43s. La puissance du réacteur monte rapidement. Des bulles se forment dans le liquide de refroidissement. Ce qui créer un mélange d'hydrogène et d'oxygène. En 5 secondes la puissance du réacteur centuple.

26 avril, 01H 23 et 44s. C'est l'explosion. Les 1.200 tonnes de la dalle de béton recouvrant le réacteur sont projetées en l'air et retombent de biais sur le cœur de réacteur, qui est fracturé par le choc. Un incendie se déclare.

26 avril, 01H 30. Brioukhanov, responsable des lieux est réveillé. Ne prenant pas conscience de la gravité de l'accident, il fait refroidir le réacteur en y injectant de l'eau. Le réacteur ne sera arrêté que dans l'après midi, par un ingénieur refusant les ordres. A 4h du matin, il prévient Moscou et déclare "Le cœur du réacteur n'est probablement pas endommagé."

2. La bataille de Tchernobyl
Cette lutte de longue haleine débute à la seconde même de l'explosion, elle durera huit mois de manière intensive... et continue encore aujourd'hui.

26 avril 1H30. Les pompiers de la ville voisine de Pripyat sont appelés à la rescousse. Mais l'eau ne parvient pas à éteindre l'incendie. Sans protections spécifiques, deux soldats du feu meurent dans la nuit, 27 décèderont dans les mois suivants.

26 avril. L'incendie est maîtrisé dans la journée grâce à la projection de sacs de sable depuis des hélicoptères. Mais le véritable danger est le magma en fusion qui se consume à l'intérieur du réacteur. S'il entre en contact avec l'eau situé en dessous, la réaction provoquerait une explosion estimée à 10 fois la puissance de la bombe d'Hiroshima, ce qui plongerait l'Europe dans un hiver nucléaire.

27 avril. L'évacuation de la zone autour de la centrale commence. Les 45.000 habitants de Pripyat sont les premiers concernés. Ils n'ont été informés que quelques heures auparavant par la radio locale, qui leur demandait de n'emporter que le strict minimum et leur promettait qu'ils seraient de retour sous deux à trois jours.

28 avril, 13H. Les Suédois informent l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui annonce qu'ils ont repérés une augmentation anormale de la radioactivité. Dans la soirée, le Kremlin reconnait la survenue d’un accident nucléaire.

26 avril-14 mai. Pour stopper l'échappement radioactif, un pont aérien est mis en place. Des hélicoptères larguent 5.000 tonnes de sables et de plombs sur le réacteur. Les sacs sont vidés d'une hauteur de 200 mètres dans un trou de 10 mètres de large. Ceci le plus vite possible, car malgré l'altitude les personnes reçoivent 15 röntgens, soit 150 microsieverts, en 8 secondes augmentant significativement le risque de cancers.

Le magma menaçant toujours d'explosion, une équipe de 400 mineurs est formée pour creuser une galerie depuis le réacteur 3 jusque sous le magma. L'eau est vidée et une chambre de refroidissement est créé mais ne sera jamais utilisée et sera remplacée par du béton, arrêtant la descente du coeur fondu. Les mineurs se relaient 24 heures sur 24 et font face à un niveau très important de radiation

29 avril. Les responsables du nucléaire français annoncent que la France ne sera pas touchée par les retombées de la catastrophe en raison d'une météo favorable.

30 avril. Le nuage passe au-dessus de la France.

1er mai. Les 115.000 personnes habitant dans un rayon de 30 km autour du site sont évacuées. Une opération qui se poursuit jusqu'à la fin du mois d'août.

2 mai-14 mai. Dans le même temps, une cinquantaine d'opérateurs sont envoyés sur le toit pour collecter les débris très radioactifs. Ce sont les fameux "liquidateurs". Ils ne disposent que de 45 secondes pour effectuer leur tâche, leur équipement dérisoire ne permettant pas de les protéger de la radioactivité. Pour la plupart réservistes, ils sont récompensés d'un diplôme d'honneur soviétique. Un grand nombre d'entre eux mourra dans les années suivantes de cancers.

6 mai. L'émission du réacteur tombe en moins de vingt minutes à 1/50 de sa valeur précédente, puis à quelques curies par jour. Le coeur du réacteur s'est solidifiée.

14 mai-décembre 1988. Mise en place du sarcophage de béton et d'acier qui confine les émissions de matière radioactive. 600.000 liquidateurs sont chargés de décontaminer la zone. Sans protections, environ 25.000 mourons par la suite, alors que la décontamination est illusoire.

1997. Des travaux de consolidation du sarcophage sont effectués.

2000. Les deux autres réacteurs de la centrale sont arrêtés.

2001. Le projet de l'Arche de Tchernobyl est validé. Il consiste à encercler le réacteur d'un sarcophage d'acier.

Un nouveau sarcophage pour remplacer le premler

2007. Deux groupes français, Bouygues et Vinci, remportent un appel d'offres sur la construction d'un nouveau sarcophage visant à remplacer le premier. Ce nouveau confinement de sécurité doit être financé par la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement).

2008. Des travaux de réhabilitation du site de Tchernobyl sont lancés.

2010. Les travaux pour la construction du Nouveau Confinement de Sécurité (NSC) démarrent.

31 mars 2011. L'Ukraine annonce qu'il manque 600 millions d'euros pour mener à bien les travaux du NSC, qui doit coûter au total 1,5 milliard d'euros.

19 avril 2011. L'appel aux dons des autorités ukrainiennes pour financer les travaux nécessaires à la construction du projet de sarcophage a été entendu. La communauté internationale débloque 550 millions d'euros.

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