lundi 10 décembre 2012

La crise dope la consommation collaborative


Première étape dans notre voyage dans la révolution de la consommation collaborative, une des facettes les plus spectaculaires de la nouvelle consommation que consoGlobe met en avant depuis 7 ans déjà !

Le partage, pierre angulaire de la conso collaborative

Ainsi, nés de l'aspiration à une nouvelle consommation, sont nés bien des services de consommation collaborative. Avec un point commun : la notion de partage, d'échange entre consommateurs, entre citoyens du monde, sans forcément toujours donner une dimension économique à l'échange. Depuis 2008, nous constatons à la fois des freins à la consommation durable et des facteurs qui l'accélèrent. Car la contrainte économique ne favorise pas toujours le choix d'un produit ou d'un service écologique : le low-cost n'est en effet pas toujours le mieux-disant environnemental.  Cependant, il apparaît clairement que les services de consommation collaborative sont de plus en plus utilisés comme un moyen malin de faire la nique à la crise du pouvoir d'achat : la conso collaborative, c'est créatif, c'est bon pour l'environnement, mais aussi pour le porte-monnaie. Démonstration.

Faire un peu d'argent avec la seconde vie des produits

Au commencement était ebay. J'y ai découvert la joie de revendre sur internet et de faire un peu d'argent de poche. Puis sont apparus des sites comme PriceMinister en France, où j'ai pris l'habitude d'acheter puis de vendre d'occasion. On appelait ça le C-t-C, le contact direct de consommateur à consommateur, où les Français ont appris à vendre et acheter des produits de seconde main, directement hors des circuits du commerce (et fiscal). Mais l'usage s'est rapidement étendu à autre chose que l'occasion.

L'impact écologique des produits de seconde main

Toujours acheter des produits neufs exigent d'extraire et de transformer des ressources naturelles en voie d'épuisement plus ou moins rapide, de les fabriquer, les transporter, les emballer, les vendre, les jeter, les recycler ou les incinérer…. Pour certains biens, cela tourne à l'absurde : faut-il que chacun possède une voiture qui est immobile 97% de son temps, un taille-haie ou une perceuse utilisée moins de 1% de leur durée ? Surtout quand on voit qu'avec le phénomène de l'obsolescence programmée, à la moindre panne, on jette, sans réparer !

Troc-addict !

Les premiers services de troc sont apparus aux Etats-Unis puis en Angleterre (swapcycle) puis en France digitroc a ouvert la première plate-forme de troc en ligne, rapidement complétée par de nouveaux services permettant également de donner une deuxième vie aux objets : les services de don (consoRécup.com, recupe.net, donnons, …) puis de location (consoLoc, Zilok, eloue,…)(1).

Le troc a la particularité de fonctionner sur toute la France comme une vraie bourse : grâce à La Poste, les membres de digitroc échangent des centaines de milliers de livres de poche, de DVD, de jeux vidéos, …

troc jouetsLes produits culturels, légers, sont les stars du monde de l'échange. Mais tout s'échange, des jouets, des vêtements, des timbres de collection, … Ma DVDthèque est aujourd'hui composée quasi exclusivement de DVD échangés en ligne contre des livres et des CD. J'ai pris l'habitude de régulièrement consulter ces services avant d'avoir le réflexe d'acheter.

Troquer, louer, prêter, donner, … est progressivement devenu une seconde nature.

Je pars en vacances en club et je n'ai pas de raquette de tennis  ? Je la loue pour les vacances et ne passe pas par la case Decathlon ? Une copine se marrie ? Elle loue une superbe robe de mariée pour le week-end. .. Pour les outils de bricolage, je troque ou je loue. Vous l'avez compris, je suis devenu écolo-radin pour tous ces petits achats.

Contrairement au troc, la location, le prêt, le don se font quasiment localement : d'habitude c'est la personne à laquelle on donne, celle qui loue, qui se déplace chez celle qui propose. Pratique pour celui qui donne, pas cher pour celui qui reçoit.

troc conso collaborative digitrocComme tout le monde, j'aime bien arrondir mes fins de mois et je me suis posé la question : qu'est-ce qui dans mes biens pourrait être valorisé et proposé à d'autres ?

Je propose à des touristes qui m'ont contacté via campedansmonjardin.com, de planter leur tente au fond du jardin. J'ai aussi une chambre d'ami que je vais ainsi sous-louer via AirBnB ou bedycasa.

Pour louer mon appartement le temps d'un week-end ou les jours où je ne suis pas là, j'utilise le site morningcroissant.fr. Comme il y a beaucoup d'étudiants dans mon quartier, je leur propose de venir laver leur linge chez moi sur lamachineduvoisin.fr (demain, je lave mon linge chez mon voisin !).

Avec cet argent, je peux me payer un week-end à La Rochelle et je m'achète un billet à tarif réduit à des personnes qui n'ont pas utilisé leur billet sur trocdestrains.com.

Et pendant que je suis parti, que croyez vous que je fais de ma Clio ? Le buget moyen d'utilisation d'une voiture c'est en moyenne 5.500 euros par an alors qu'elle n'est utilisée que 8% du temps. Une bien mauvaise allocation de ressources alors je loue la Clio sur consoLoc ou sur Buzzcar à un voisin.

Cela vous fait un peu peur ? Et bien alors, avec livop.fr, site « d'auto-partage intelligent« , vous avez un système sécurisé : les voitures sont équipées d'un système de géolocalisation, livop prend en charge l'assurance du conducteur et propose une voiture de rechange en cas de panne… bref, c'est quasiment le même niveau de service que chez un loueur classique.

Les sites de colocation

La colocation a le vent en poupe et plusieurs sites se sont engouffrés sur cette approche qui permet de se loger moins cher et de manière conviviale : appartager.com, ma-colocation.com, easyloc.com, kel-koloc.com, colocation.fr, etc. pour trouver une chambre à louer par exemple, ou smoovup.com si vous voulez choisir un colocataire selon des critères d'affinité. Si l'idée de rapprocher les générations et de faire cohabiter des plus jeunes avec des plus seniors vous plait, alors essayez ce site qui associe étudiants et seniors ensemble2generations.fr, ou encore .colocation-adulte.fr, destiné aux plus de 40 ans.

Si tout ça ne suffit pour renflouer votre bourse ou que vous manquez de temps pour tout faire, il existe maintenant  des sites pour ça : devenez un jobeur qui propose sa force de travail et son talent aux particuliers de sa ville. Aux États-Unis Taskrabbit ou Zaarly, fonctionnent comme des places de marché du travail collaboratives : vous avez tous vos rosiers à tailler et votre garage à repeindre mais pas le temps de le faire ? Postez une annonce !

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Cela me donne une idée

A suivre : 2ème étape, L'économie du don ou la révolte de la générosité

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Page d'origine: http://flux.consoglobe.com/~r/consoglobe/~3/M6cwVbpf4SQ/crise-dope-consommation-collaborative-2-cg

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