mercredi 25 mai 2011

Sécheresse : "Aujourd’hui, le blé devrait être vert et nous arriver à la taille"





France Info - La moitié des départements français placés en état d’alerte.
La moitié des départements français placés en état d'alerte. - © AFP/ Frank Perry

Sécheresse : le spectre du terrible été 1976

France Info - 07:05

Il fait chaud, très chaud même en ce moment, en moyenne 2,5 degrés de plus par rapport à un mois de mai classique. Et il n’a pas beaucoup plu depuis le début de l’année. Résultat : le spectre de la sécheresse de 1976 plane sur une bonne partie de la France. En Eure-et-Loir, dans la région de Dreux, la sécheresse touche toute les activités.

Les conséquences de la sécheresse en France Reportage dans le département d’Eure-et-loir de Sébastien Paour  (5'26")
 

Comme presque la moitié des départements français, l’Eure-et-Loir est concerné par la sécheresse. Cette météo a des conséquences pour beaucoup de professionnels. C’est le cas chez Stéphane Aurain, à Chérisy, un village d’un peu plus de 1.800 habitants au bord de l’Eure. Le pisciculteur élève des carpes et des truites pour la pêche de loisir. Il a deux bassins d’élevage et un bassin de pêche. Et pour l’instant, les poissons sont encore vifs même si le niveau de l’eau a baissé.
Des conséquences également sur les loisirs nautiques. Et notamment au Centre Nautique du Pays Drouais, sur le plan d’eau de Mézières - Ecluzelles. Sur les berges ou amarrés au ponton sur l’eau, il y a des planches à voile, des optimistes, des catamarans, au total 150 embarcations. Sauf que le lac n’est pas très profond et que le niveau baisse. Et le paradoxe, c’est qu’avec le soleil, plus le niveau d’eau baisse, plus il y a du monde...
Côté restrictions, comme dans 46 autres départements français, l’Eure-et-Loir est soumis à des restrictions. Depuis une semaine, pour les particuliers, interdiction de laver sa voiture, interdiction d’arroser son jardin entre 10 et 20h et interdiction de remplir sa piscine.
Et depuis dimanche dernier, les agriculteurs n’ont pas le droit de pomper dans les rivières pour irriguer leurs champs pendant toute la journée du dimanche. Une mesure difficile pour Emmanuel. Il a 190 hectares de cultures autour de son village de Chataincourt.
Pour lui, 2011 sera comme l’année dont lui ont parlé son père et son grand-père, qui travaillaient ces terres avant lui : la célèbre année 1976.
Sébastien Paour

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