Continuons la longue liste des disparitions successives des ressources naturelles exploitables. Aujourd’hui, un matériau au coeur de la filière nucléaire, qui n’est inépuisable : l’uranium. La date de sa fin annoncée, pour dans une grosse vingtaine d’années, pourrait bien être repoussée par la mise en exploitation d’un nouveau gisement bien supérieur à toutes les mines connues.
La fin de l’uranium
2040 : fin de l’uranium (U) : L’uranium est un minerai crucial pour la production électrique nucléaire. Il existe 3,3 millions de réserves d’uranium prouvées et exploitables de manière normale et environ 10 millions de tonnes de réserves d’uranium dites « spéculatives ».- En 2010 et pour la 1ère fois, la Chine a consommé autant d’uranium qu’EDF, soit 15% du total mondial. Pour autant, comme pour le pétrole; le Peak uranium est incertain et les experts se contredisent sur le sujet.
Selon d’autres indications (de l’Organisation de coopération et de développement économiques – OCDE), les réserves d’uranium connues et exploitables à un prix de 130 dollars le kilo pourraient suffire, au rythme de consommation actuel, pendant encore 100 ans.
Réserves d’uranium par pays
L’Union européenne avait fait en 2006, une estimation des ressources et annonçait la fin de l’uranium pour 2144, soit 1 siècle plus tard que le bas de la fourchette de dates estimées.- Planetoscope : Production d’uranium dans le monde
- Planetoscope : Les chiffres du nucléaire
- 1,2 kilo d’uranium est produit chaque seconde dans le monde, soit 40 700 tonnes par an
- La France a longtemps exploité des mines d’uranium : la fermeture de la dernière mine date de 2001.
- Le taux mondial de recyclage d’uranium est nul : 0 %.
Les gisements d’uranium non conventionnels
L’extraction d’uranium « non conventionnel »est une voie prometteuse : il est extrait des gisements de phosphates et pourrait représenter plusieurs millions de tonnes d’uranium. Les USA vont le faire et le Maroc, qui possède les plus grandes réserves de phosphates du monde, pourrait s’y mettre. Les autres sources d’uranium non conventionnelles sont certains types de roches (calcaires, charbons, shistes noirs) ainsi que les fonds marinsmais avec de grandes difficultés d’extraction dues à la faible concentration en uranium, et aux contraintes liées à l’environnement.C’est pourquoi de nombreux spécialistes pensent qu’il faut laisser l’uranium de la liste des matières premières menacées de pénurie.L’uranium dilué dans les océans
Il se peut fort bien que les réserves marines repoussent de beaucoup la date d’épuisement de l’uranium exploitable. Roger Robins de l’Université d’Alabama a estimé la quantité d’uranium marin à 4 milliards de tonnes. « Il y a beaucoup plus d’uranium dans l’eau de mer que dans tous les gisements terrestres connus » a-t-il expliqué. « Ce qui rendrait son extraction très chère était sa très faible concentration, mais nous progressons. »
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La suite de la série sur l’épuisement des matières premières : La fin du zinc
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