L'OVSICORI-UNA a mis en ligne un rapport fort intéressant d'observation et d'interprétation (consultable ici) de l'événement du 12 janvier. L'essentiel de ce rapport se résume en quelques points clés. Tout d'abord l'ouverture de ce nouvel évent est en continuité d'un processus de mise en place d'activité fumerolienne importante, débuté en 2007 sur l'édifice. En janvier 2010 et en 2011 deux évents s'étaient déjà ouverts et ce nouvel évent vient réellement s'inscrire dans une dynamique et rend très probable l'ouverture de futurs nouveaux évents. Le processus en cause est l'action combinée de l'accumulation souterraine de gaz à haute température et "l'érosion thermo-chimique" de ces gaz sur les roches qui constituent l'édifice (dégradation sous les effets combinés de la haute température et de réactions chimiques et minéralogiques : cela fait partie de l'activité hydrothermale). La surpression liée à l'accumulation de gaz a simplement fini par faire céder la paroi rocheuse fragilisée par l'activité hydrothermale, libérant le gaz emprisonné. Sous pression, ce dernier a été expulsé assez brutalement, entrainant l'érosion mécanique des parois rocheuses déjà abîmées, à l'origine des cendres et blocs : ces derniers ne sont ainsi constitués que de roches anciennes, sans trace de magma neuf. L'OVSICORI souligne dans ce rapport que l'activité du 12 janvier, n'est ni magmatique, ni phréatomagmatique, ni même phréatique. Les volcanologues costaricains rappellent aussi qu'avant l'éruption de 1864-1866 des phénomènes similaires avant été décrits et recommandent donc la plus grande prudence : l'ouverture d'un nouvel évent, qui s'accompagne de la projection de blocs et de l'émission de gaz toxiques à très haute température, n'est pas impossible et l'édifice est un secteur assez touristique. Source : OVSICORI-UNA.
Original Page: http://www.activolcans.info/actualite-volcans/18012012-5234.php
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